Le cancer pas seulement une question de Malchance !

Qu’est ce qui fait que de nombreuses lésions précancéreuses qui se forment spontanément demeurent dans un état latent chez un individu tandis qu’elles parviennent à évoluer en cancer chez un autre ? Des facteurs hors de notre contrôle tel que le vieillissement et l’hérédité sont souvent considérés comme les principaux agents qui façonne ce risque de cancer, mais leur influence est en réalité beaucoup plus faible qu’on peut le penser.

La part du hasard ?

Le mode de vie qui a accompagné l’industrialisation procure aux lésions précancéreuses les conditions optimales pour leur évolution vers un cancer. Saviez vous que notre métabolisme est disposé à une alimentation composée de végétaux, pauvre en calories mais riche en fibres et en composés antioxydants et anti-inflammatoires ? Les habitudes alimentaires des Nord -Américains est à l’opposé de cette réalité. La consommation excessive de sucre et de gras en résulte un problème d’obésité dans la population, cette accumulation de graisse étant  aggravée par une sédentarité en résulte un mode de vie propice à l’éclosion du cancer.

La consommation de tabac ou d’alcool, l’exposition aux rayons UV, l’exposition à des produits cancérigènes, l’obésité, la sédentarité ou la malnutrition – pour les nommer – semblent donc participer de façon inégale à la survenue des différents cancers. En effet, tous ces facteurs influencent la fonction des gènes anormaux présents dans les tumeurs microscopiques et parviennent à réveiller ces tumeurs latentes pour accélérer leur progression en cancers de stades plus avancés.

L’influence des parents sur le risque de cancer d’enfants adoptés.

Devenu la première cause de mortalité dans la plupart des pays industrialisés, le cancer représente l’une des plus grandes épreuves à laquelle nous serons un jour ou l’autre confrontés au cours de notre vie. Cette forte incidence des cancers est souvent perçue comme une sorte de «prix à payer» pour l’augmentation de l’espérance de vie. Cependant, le vieillissement n’est clairement pas le seul agent en cause.

L’hérédité joue aussi un rôle beaucoup moins important qu’on peut le croire. En témoigne le risque de cancer d’enfants adoptés très tôt dans leur vie et dont l’un des parents biologiques ou adoptifs est décédé avant l’âge de 20 ans d’un cancer : la mortalité d’un parent adoptif est associée à une hausse très importante du risque de cancer chez ces enfants (500%), une proportion bien plus grande que si c’est un parent biologique qui a été touché par la maladie (20%).

Puisque ces enfants ont hérité leurs gènes de leurs parents biologiques, mais que leurs habitudes de vie sont celles de leurs parents adoptifs, cela suggère que ce sont les facteurs associés au monde de vie qui sont les principaux responsables de la progression des cancers.

Source : Livre Prévenir le cancer comment réduire les risques. Richard Béliveau Ph. D. et Denis Gingras Ph. D.

 

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